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La dépêche du CATC

Dépêche / Septembre 2017

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Yin Yang et Tai Ji Quan

Henri Champavert

 

 

Le Tai ji Quan, une pratique du Yin Yang

 

Dans cette pratique du Tai Ji nous retrouvons de nombreux aspects de la théorie fondamentale de la MTC : l'aspect Terre avec l'enracinement, l'aspect Ciel avec l'élévation, la rectitude avec l'alignement vertical de nos trois centres et du sommet de la tête Bai Hui, l'aspect Yin Yang, etc.

 

Dérivé des arts martiaux traditionnels, le Tai Ji Quan (prononcer taye tchi chouan) est une discipline corporelle d'origine chinoise comportant un ensemble de mouvements continus et circulaires exécutés avec lenteur et précision dans un ordre préétabli.

 

Le Tai Ji Quan fait partie des arts martiaux internes où l’on travaille le principe de l’unité, à la différence des arts martiaux externes comme le judo ou le karaté-do où on apprend surtout à défendre son intégrité physique.

 

Ce principe de l’unité en Tai Ji Quan est symbolisé par le cercle que l’on retrouve dans les mouvements qui comportent chacun une phase yin et une phase yang exprimées par le souffle. L’inspiration yin correspondant à l’enracinement et l’expiration yang à l’élévation. Il y a dans tous les mouvements toujours le souci de cette harmonie, de cet équilibre entre le Yin et le Yang, entre l'interne (respiration, conscience) et l'externe (mouvements)

 

Faire du Tai JI c’est donc naviguer entre Yin et Yang, 2 pôles d’une même réalité, opposés, complémentaires, interdépendants, et en mutation constante. C’est s’entraîner à s’élever au dessus d’une apparente dualité qui nous enferme, nous emprisonne. C’est s’entraîner à ne pas juger, à ne pas classer, à ne pas s’opposer, à ne pas opposer le bien au mal, l’ombre à la lumière, l’interne à l’externe, son regard à celui des autres. C’est aller et venir de l’un à l’autre sans cesse, en conscience, avec lenteur, précision et attention. Faire du Tai ji, c’est cheminer vers quelque chose qui nous dépasse. C'est chercher une unité, une harmonie du corps, de l’âme et de l’esprit. C’est un retour à soi, c’est apprendre à mieux se connaître et dans l’autre aussi se reconnaître. C’est écouter son cœur, sa respiration, son inspiration, son intuition pour y trouver, y suivre  et y réaliser sa voie.