Rappel : le texte qui suit est issu de la pensée de Sri Nisargadatta Maharaj, sage hindou, appartenant à la branche Advaita de l’Hindouisme. L’auteur a utilisé les mots de Maharaj eux-mêmes. Il a eu recourt à des altérations mineures et à des enchaînements afin de facilité la lecture, sans en changer le sens.
Il sera présenté progressivement au cours des prochains numéros de la dépêche. L’Advaita est proche du Taoïsme et les deux ont la même perspective spirituelle.
125. La connaissance "Je Suis” qui réside en vous, vénérez cela seulement.. Lorsque vous vous êtes séparé de l’Absolu avec cette identité "Je Suis", vous vous sentiez fragmenté, isolé, et c’est pourquoi vos demandes ont débutées. Dans l’Absolu il n’y a aucun besoin, seul l’Absolu prévaut.
126. La vérité est uniquement et totalement Brahman (Poornabrahman ou Parabrahman), rien d’autre que totalement Brahman. Dans l’état totalement Brahman s’est élevé la pointe du sens "d’Être", "Je Suis", et avec cela la séparation a débutée, l’altérité est arrivée. Mais ce "sens du Je Suis" n’est pas qu’un petit principe, cela même est le "Moolmaya", l’illusion primordiale.
127. Je vous amène encore et encore à la source du puits. Une fois que vous allez à la source, vous saurez qu’il n’y a pas d’eau, l’eau est le nouveau "Je Suis".
128. Le plus essentiel est cette connaissance "Je Suis". Revendiquez-la, appropriez-vous d’elle. Si cela n’est pas là, rien ne l’est. La connaissance de toutes les étapes sera obtenue seulement avec l’aide de cette connaissance "Je Suis". De l’Absolue non-connaissance, spontanément cette conscience "Je Suis" est apparue – aucune raison, aucune cause.
129. Investiguez ce concept "Je Suis". Dans le processus d’essayer de trouver votre identité, ou, dans cette recherche spirituelle, tout surviendra dans le royaume de la conscience. Vous tombez finalement sur ou aboutissez dans l’état Absolu de "Parabrahman", qui est sans désirs.
130. Avant que l’idée "Je Suis" ai germée, vous êtes, mais vous ne savez pas que vous êtes. Vous êtes antérieur à l’idée "Je Suis". Campez-vous là, antérieurement aux mots "Je Suis".
131. Si vous avez de l’estime pour moi, rappelez-vous mes mots. La connaissance "Je Suis" est le Dieu le plus grand, le Gourou, soyez un avec cela, soyez intime avec cela. Cela-même vous bénira avec toute la connaissance pertinente pour vous, par la prolifération de cette connaissance et vous guidera vers l’état qui est éternel.
132. L’arrivé de la connaissance "Je Suis", de l’état éveillé et de l’état de sommeil profond, réuni en un seul "Je Suis", est connu comme la naissance. Avec cette prétendue naissance, toute l’observation à débutée, mais préalablement à ceci, où était le sens du "Je Suis" ? Il n’était pas là.
133. Ce principe du "Je Suis" est là pourvu que l’état éveillé et du sommeil profond soit là. Je ne suis pas l’état éveillé, je ne suis pas le sommeil profond – conséquemment Je, l’Absolu, ne suis pas ce "Je Suis".
134. Avez-vous compris que la connaissance elle-même est ignorance ? Si elle était réelle, elle aurait été là éternellement – elle n’aurait pas de début et une fin. Maintenant l’expérience "Je Suis" est ressentit, auparavant elle ne l’était pas. Lorsqu’elle n’existait pas, aucune preuve était nécessaire, mais une fois qu’elle est, beaucoup de preuves sont requises.
135. D’abord il y a l’Absolu, deuxièmement la conscience, et troisièmement l’espace. Lorsqu’il n’y avait pas de connaissance "Je Suis", ça c’est le numéro un, plus tard il y a le sens "Je Suis" et ça c’est le numéro deux, et puis il y a l’espace – le numéro trois.
136. Ce que vous appelez "Je Suis" et naissance, vous n’êtes pas cela, c’est de la matière. La connaissance ultime n’a aucune connaissance. Cette connaissance "Je Suis" est apparue spontanément, en conséquence du corps. Voyez-la telle qu’elle est, comprenez-la telle qu’elle est.
137. Vous devez avoir une forte conviction – cela signifie de pratiquer. Cette conviction ne signifie pas du "Je Suis" seulement, mais également que je suis libre du "Je Suis". Insistez toujours que vous êtes informe, libre et pas conditionné. Vous devez marteler cela constamment, c’est cela la pratique.
138. Vous êtes irréel – vous savez que vous êtes ("Je Suis") – cela aussi est irréel. Le sens de présence est une fausseté, c’est comme un rêve.
139. Toute cette connaissance m’est soudainement apparue, je ne suis pas la connaissance. Cette connaissance "Je Suis" et toutes ses manifestations sont comprises dans la compréhension que je ne suis pas cela.
140. La seule façon spirituelle pour comprendre votre véritable nature est de trouver la source de ce concept "Je Suis". Avant que le sens de présence n’arrive, j’étais dans cet état où le concept du temps n’était jamais là. Alors qu’est ce qui naît ? C’est le concept du temps, et, cet évènement qu’est la naissance, la vie et la mort ensemble, ne constitue rien d’autre que le temps, une période de temps.
141. Tout est le sens "d’Être", mais moi l’Absolu, ne suis pas cela. Lorsque ce sens "d’Être" part, l’Absolu ne connaîtra pas le "Je Suis". L’apparition et la disparition, la naissance et la mort, ceux-ci sont des qualités du sens "d’Être", ils ne sont pas les vos qualités.
142. Qui parle ? Qui marche ? Qui est assis? Ce sont des expressions du produit chimique "Je Suis". Êtes-vous ce produit chimique ? Vous parlez du ciel et de l’enfer, de ce Mahatma ou celui-là, mais qu’en est-il de vous ? Qui êtes-vous ? Vous n’êtes pas ce produit chimique "Je Suis".
143. Ultimement vous devez aller au-delà la connaissance, mais la connaissance doit arriver, et la connaissance peut arriver par une méditation constante. En méditant, la connaissance "Je Suis" s’établie graduellement et se fusionne avec la connaissance universelle, et ainsi devient totalement libre, tel le ciel ou l’espace.
144. Dans ce corps, il y a ce principe subtil "Je Suis", ce principe observe tout cela. Toutefois vous n’êtes pas ce "Je Suis". Lorsque vous transcendez le "Je Suis" vous êtes ce qui est éternel, le "Parabrahman" (l’Absolu)
145. Au début de la spiritualité vous rejetez le corps-mental avec "je ne suis pas cela". Puis vous arrivez au "Je Suis" sans mots seulement. Vous êtes à ce moment là tout, vous n’êtes pas confiné au corps.
Michel Laurent, président du CATC